Une année était passé depuis mon arrivée au camp Ohiyesa, une année qui avait été chargé en rebondissement en découverte ainsi qu'en moments géniaux. J'en gardais vraiment de bons souvenirs comme de pas très…très…bon. A peine étais-je arrivé que j'avais fais la bêtise de coucher avec un étudiant! Pour ma défense, il avait omni de me faire par de ce détail crucial! C'est en le voyant s'habiller au beau matin, après avoir passé une longue nuit dans ses bras, qu'il m'expliqua, qu'il allait être en retard pour les cours. D'abord, j'ai désenchanté, en suite j'ai réalisé, avant de finir par paniquer comme une dingue. Les jeunes font tellement plus virile plus adulte, de nos jours! Vraiment, il devrait porter une étiquette ou un badge sur lesquels seraient marqués, des informations crucial du genre: l'âge, le statut matrimonial, l'état mental, la carrière et puis le prénom. Ça me ferait gagner du temps dans ma recherche de garçon à draguer et m'empêcherait de faire des erreurs! Pendant des mois, j'avais vécu sous le stresse de voir le directeur arriver dans mon bureau afin de me viré pour adultère et puis les jours ont passé et je m'étais dis que rien ne reviendrait de cette nuit, que ce secret était bien garder. Mais, j'avais quand même des doutes, un étudiant qui couche avec un professeur, est dû genre à la ramener et à le crier sur les toits pour se faire bien voir de ses amis et se sentir fier… Peut être qu'il n'était plus là…qu'il en était à sa dernière année et que maintenant il se trouvait bien loin d'ici…

Je fermais mon dossier contenant les différentes fiches d'identités de mes nageurs, j'avais dû les revoir une dernière fois afin de bien commencer cette nouvelle année. Il y a avait des nouvelles têtes comme des familières mais, surtout, il y avait Zoe-line. J'avais beaucoup d'espoir pour cette nageuse qui me rappelait la jeune fille que j'étais à son âge, forte et plein d'étoile dans les yeux. Je soupirai passant ma main sur le classeur avant de poser mes yeux sur la petite horloge murale de mon bureau, qui indiquait déjà huit heurs du soir passé. Tu en à assez fait, Cat', me lançais-je à moi-même Tu es prête pour demain Terminais-je par dire en hochant de la tête, confiante. Une fois la porte de mon bureau fermé à double tour, je marchai en direction du parking de l'établissement, passant devant les diverses salles d'entrainement. Seuls mes pas raisonnaient dans le long couloir, jusqu'à ce qu'un bruit venant d'une des pièces, se fit entendre et attira mon attention. Curieuse, je regardai par le hublot, qui travaillait aussi tard que moi et là, ce fut le choc. Lui, ici! Tous mes espoirs de le savoir loin du camp s'envolèrent en fumée… Le regardant une seconde fois, je remarquai qu'il s'entrainait seul, ce qui me donnait une chance de pouvoir lui parler. Je devais savoir, savoir si il avait tout raconté à quelqu'un, savoir si notre secret avait été partagé. Me mordant la lèvre inférieur, je regardais chaque entrée des couloirs pour savoir, si nous étions tout seul. J'attendis un instant pour être bien sûr de pouvoir lui parler sans témoins, autour de nous. Plus les secondes passaient, plus j'avais la certitude qu'aucuns étudiants ou professeur ne se trouvaient dans les alentours, je pris donc mon courage à deux mains, ainsi qu'une grand inspiration et me faufila à l'intérieur de la salle de musculation.

Les bras croisés, la bouche pincée, je le regardais boire sa bouteille d'eau avant de lancer un "Il faut qu'on parle" clair, franc et précis.

Je pris place sur le blanc, passant encore une fois mes mains sur les plies de ma robe, c'était un signe de nervosité, j'en étais consciente mais, je ne pouvais rien faire pour m'arrêter, saleté de tic! Je lui demandai de me tutoyer avant de lui lancer sans attendre, si quelqu'un était au courant pour notre petite histoire. La séductrice en moi avait été comblée cette nuit là, j'avais apprécié et profité de chacun de nos instants mais, ce que nous avions fait était mal! Mal et dangereux pour nos carrières respectives. Je le regardai, mes yeux plongés dans les siens, essayant de percevoir dans ses pupilles la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Étant donné que je détestais que l'on me mente, je savais percer un mensonge quand, on m'en disait un. C'était un certain talent que j'utilisais souvent avec mes étudiants ainsi qu'avec les hommes que je séduisais.

L'entendre dire, que notre secret n'avait pas été partagé avec qui que ce soit, me fit un doux effet, comme si on prenait ce poids dans mon estomac et qu'on m'en libérait. Je me sentais bien plus légère mais, ce qu'il me dit par la suite, créa un fardeau bien plus lourd dans mon ventre. Quelqu'un nous avait vu partir ensemble, était-il lui aussi étudiant? Est-ce qu'il savait que j'étais coach dans le même camp ou Stanley étudiait? Ces questions et tant d'autres vinrent envahir mes pensées. Ce n'était pas bon ça, pas bon du tout…J'écoutais le jeune homme me parler de son ami, me disant que celui-ci croyait que rien ne s'était passé entre nous… Sans rien dire, je me levai, commençant à faire les cents pas dans la salle de musculation. La nervosité en moi était à son paroxysme, comment n'avais-je pas pensé à ça plus tôt, c'est vrai quoi, il n'était pas venu tout seul au bar ce soir là! Une main sur le front, je soupirais tout en continuant de tourner comme un lion en gage.

"Tu es sûr qu'il te croit? Est-ce qu'il sait que je suis coach ici?" Demandais-je, avant de prendre une grande inspiration pour essayer de me calmer. "Rassure moi, il n'est pas étudiant au camp?" Ajoutais-je en le regardant dans les yeux. Je n'avais plus chaud là, l'effet que produisait Stanley c'était dissipé, enfuit grâce ou à cause de cette mauvaise, très mauvaise nouvelle.

Bon aller respire, respire Catarina, ça va aller, pensais-je tout en passant pour la seconde fois, ma main dans ma chevelure. J'écoutai Stanley me rassurer sur le faite que son ami qui nous avait vus partir ensemble ce soir là, ne savait qu'un mensonge. Stanley était sûr de lui quand, il me disait que son copain le croyait et à cette idée, le niveau de ma peur baissa de quelques crans, bon pas assez pour me permettre d'arrêter mes cents pas mais, suffisant pour que je ne passe pas au stade numéro trois : me ronger les ongles, au moins, je n'allais pas ruiner ma manucure. Je continuais d'entendre mon coups d'un soir…oui parce qu'appelons un chat, un chat, Stanley n'était pas mon ami, nous avions été proche pendant une nuit, il était seulement un garçon avec qui j'avais passé du bon temps. Bref, je le regardai me raconter l'excuse qu'il avait trouvé à dire pour couvrir notre secret, souriant légèrement au compliment qui ressortait de sa phrase. Je n'étais jamais vraiment impressionnée d'entendre des compliments à mon égard, tout bonnement parce que je savais ce que je valais mais bon, recevoir des éloges, ça ne faisait jamais de mal! Hélas, mon sourire s'effaça en une fraction de seconde, se transformant en grimace, lorsque le brunet m'annonçait que son ami était lui aussi élève au camp. Je ne connaissais pas ce garçon, même pas son prénom alors que celui-ci savait à quoi je ressemblais et qui j'étais, la balance pesait de mon côté. Il fallait que j'en sache un peu plus sur lui afin de rééquilibrer cette maudite bascule. "Il faut que je connaisse son prénom", rétorquais-je en m'installant à nouveau sur le banc. "Juste au cas ou…", continuais-je, tout en croisant mes jambes. "Je n'irais pas lui parler, je jetterai seulement un œil sur son dossier d'admission", lui assurais-je.

Stanley semblait confiant dans ses paroles, il n'était pas nerveux bien au contraire, il essayait de me calmer, de me faire comprendre que nous craignions rien et que notre secret resterait enfouit dans le passé. Il avait foi en en ce qu'il disait et je devais faire de même. Je riais légèrement en me disant que son ami l'avait traité de gay, avec la nuit que nous avions passé, je pouvais tout à fait appuyer le faite que Stan' n'était pas homosexuel, bien au contraire, il savait s'y prendre avec les femmes et leur donner ce qu'elles voulaient. Il avait été doux et ferme à la fois, sensuel et très tactile. Oui pour son âge, le jeune homme savait y faire avec la gente féminine. Redevenant sérieuse, j'hochai de la tête quand le jeune homme m'annonça le mensonge qu'il avait déjà planifié au cas ou, notre secret était dévoilé. "C'est parfait comme plan!" M'exclamais-je en claquant doucement mes mains sur mes cuisses. "Je t'ai trouvé au bar complètement soul, bien entendu, je t'ai reconnu et en voyant que tu étais incapable de conduire, je t'ai proposé de dormir sur le canapé de mon salon!", poursuivais-je alors que notre stratégie se montait rapidement dans ma tête. "Le lendemain, je t'ai fais la remarque comme quoi, boire autant à ton âge, ça ne ce fait pas, avant de te mettre dans un taxi en direction du camp!" Terminais-je par dire, en tapant dans mes mains, un grand sourire aux lèvres.

Notre secret ne m'avait pas quitté de la tête durant ma première année en temps que coach, j'avais eu honte de moi, même si je n'avais été courant de son statut d'étudiant que le lendemain après lui avoir demandé pourquoi, il partait si vite. Et puis, j'avais eu tellement peur, peur de perdre mon travail si gentiment offert par mon ancien coach maintenant à la retraite, celui-ci m'avait fait confiance sur ce coup là, voyant en moi un bon coach qui pourrait apprendre tout le savoir que j'avais pu cumuler dans ma tête, depuis durant mes études et ma carrière de nageuse professionnelle. J'étais tellement heureuse, motivée et excitée de jouer les entraineuses jusqu'à ce que ce nuage noir vienne planer au dessus de ma tête, craignant qu'un jour ou l'autre, celui-ci déverse sa pluie et ses éclaires sur moi. Les premiers mois furent assez difficile, je stressais tellement qu'à chaque fois que le téléphone sonnait dans mon bureau, je faisais un bon sur ma chaise, qu'à chaque fois que je croisais le directeur voulait me parler en privé ou faisait irruption dans mon bureau, je croyais que c'était parce qu'il avait apprit pour moi et Stanley et qu'il voulait me virer de mon job. Et puis, petit à petit voyant que le nuage restait statique et que rien ne se produisait, j'avais en quelques sorte mis cette affaire de côté afin de me concentrer sur mes nageurs. Il y avait même des jours, voir des semaines, sans que j'y pense et à chaque fois que quelques choses me rappelaient cette nuit défendu avec cet étudiant, je faisais tout mon possible pour l'oublier parce que les instants ou je ne sentais pas ce poids de culpabilité en moi, étaient les meilleurs.

Assises sur le banc, je lui demandais le prénom de son ami et de suite, je vis que Stanley était surpris de ma demande. Il devait sûrement pensé que je voulais faire du chantage avec celui-ci bien que cela ne soit pas le cas mais bon, après tout, qui aime dénoncer ses amis? Hochant des épaules, il me questionna sur ce que j'allais faire de cette information, pensant que j'allais faire du mal à son copain, hors de moi cette idée, je n'étais pas du genre à apprécier de faire du mal aux autres. Tout de suite, il changea le sujet de notre conversation passant de l'identité de son ami à nos plans de secours au cas où, notre secret serait dévoilé. Tapant dans mes mains, je trouvais, cette stratégie plus que génial, il n'y avait pas mieux comme excuse pour avoir ramené Stanley chez moi. Un grand sourire était dessiné sur mes lèvres, laissant dévoiler mes dents blanches à la Colgate. Je me sentais si soulagé, enfin! C'était un mensonge certes mais, c'était assez pour que ce nuage noir au dessus de ma tête s'évapore. "On risque rien de grave avec ce mensonge là." Rétorquais-je tout en posant mes mains sur le dessus de mes cuisses. Oui bon, il n'empêche que si un jour, on allait devoir sortir ce plan au directeur, Stanley allait se faire taper méchamment sur les doigts pour avoir été soul…il prenait sur lui le revers de la médaille et c'était bien noble de sa part. Je le regardais dans les yeux tout en lui souriant doucement. "Merci, Stanley", lui dis-je. " Si un jour, on vient à sortir se mensonge, c'est toi qu'on viendra à disputer, c'est gentil de ta part de me protéger", continuais-je avant d'ajouter "mon job de coach et tes études sont deux choses très importante et tu as pris le choix de protéger ma carrière…c'est vraiment généreux de ta part, promis, je te revaudrais ça!"

Stanley n'était pas un mauvais garçon, à vrai dire, j'étais agréablement surprise de voir qu'il prenait notre secret très sérieusement. Me demandant de l'excuser, je fronçais les sourcils, ne comprenant pas, de suite ce qu'il voulait dire par "pardon" et puis remarquant que j'étais assis sur son t-shirt, je m'écartai en poussant un petit "oh", surprise. C'est vrai, il était torse nue…me remémorais-je, sentant à nouveau la chaleur revenir au galop, saleté d'hormone! Me mordant la lèvre inférieur, je le regardais enfiler son t-shirt…ah, ce torse…

Je prenais le faite d'avoir rencontré Stanley et de lui avoir parlé loin des regards indiscrets comme un signe. Un signe qui voulait dire "tout va bien se passer parce que, tout est régler", je débutais ma deuxième année sans hantise, sans peur pour ma carrière, oui…je sentais, que cela allait très bien ce passer cette année. Je m'étais même fixée des règles à ne pas enfreindre, la première étant "demander l'âge d'un homme avant de le draguer". Oui, je ne pouvais plus me permettre de séduire qui bon me semble et ce n'était pas un point négative mais, plutôt un point de sureté et puis, de toute façon, je préférais les hommes de mon âges, aux petits jeunes. Des garçons comme Stanley, ça ne courait pas les rues, bien au contraires, c'était dommage qu'il soit trop jeune et surtout étudiant! La fille qui mettrait le grappin dessus, serait une fille heureuse. Il avait raison en disant que les étudiants avait moins de risque de ce faire viré, après tout, la plus part des adultes les voient comme de jeune gens insouciant au besoin de tester, d'essayer et de découvrir chaque jours de nouvelles choses alors qu'un prof, lui se devait de montrer l'exemple, d'être strict et correcte.

Je le regardai remettre son t-shirt, ne manquant pas une miette de ce que je voyais. Il fallait que ce soit un étudiant! Pensais-je tout en secouant doucement ma tête sans le quitter des yeux. A l'entente de sa voix, me disant de regarder ailleurs, je me mordis la lèvre et regardai un coin de la pièce en attendant qu'il ait fini de mettre son haut. "Parce que tu crois que je n'ai pas vu ton regard baladeur se poser sur moi, il y à peine deux minutes?" Lançais-je en arquant un sourcil. Je me levai à mon tour, passant une main dans ma chevelure pour la mettre en arrière. J'allais partir d'ici sans culpabilité, sans poids dans la poitrine et à cette idée, ça faisait un bien fou. "Je suis entraineur, c'est mon métier" Rétorquais-je, avant de lui faire un clin d'œil. Je le regardai quitter la salle de musculation, me laissant seule entourer de machine dont, je n'arriverais même pas à savoir leur utilisation. Et puis, ce fut à mon tour de partir, prenant soin d'éteindre les lumières de la pièce avant de passer la porte. Un sourire confiant sur les lèvres, je parcourais les couloirs de l'établissement en direction du parking.

FIN RP